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> TECHNIQUE DE CHASSE

L'agachon

est au chasseur sous-marin, ce qu'est l'affût au chasseur terrestre. C'est d'ailleurs ce que cela veut dire en provençal. L'agachon est donc une technique d'attente dont l'efficacité est très largement conditionnée par la qualité de l'apnée. Il est dont nécessaire de réaliser une bonne ventilation. Cette technique est principalement utilisée pour des poissons évoluant soit en pleine eau (liche et autres pélagiques), soit près du fond (loup, sar, dorade ...). On va distinguer deux phases dans cette technique: l'approche du fond l'agachon à proprement parlé. L'approche n'a qu'une importance relative mais qui se justifie d'autant plus que la profondeur est faible. En effet, un canard bruyant ou une descente peu discrète sont les meilleurs atouts pour ... faire fuir le poisson. Le choix du poste d'agachon peut être fait soit de la surface quand la visibilité et/ou la profondeur le permettent, soit en demi-plongées si l'on ne distingue le fond qu'au fur et à mesure de la descente. Lorsque le bon poste a été trouvé (abri d'un tombant, abords d'un trou, herbiers, ...), discrétion oblige, il est fortement conseillé d'arrèter le palmage à proximité du fond et de terminer son approche en coulée. En outre, il est souhaitable de plonger un peu en retrait du poste choisi et de le rejoindre le plus discrètement possible pour ne pas alerter les "individus du type poisson" présents sur les lieux. D'autant que votre arrivée aura pu attirer l'attention d'espèces relativement curieuses (denti ...) et donc le manque de discrétion vouera à l'échec une prise possible. Bien évidemment quand on dit plonger en retrait, il faut apprécier ledit retrait à sa juste valeur car plus les déplacements effectués sont longs, plus courtes est la durée de l'apnée. Malgré toutes ces précautions, pas un poisson en vue. Et oui, peu être encore plus au fond, la discrétion est primordiale. Attention aux palmes qui se soulèvent avec le courant, aux bruits contre la roche (palmes, arbalète, plombs ...), les mouvement de stabilisation lors d'une houle importante, ... la liste pourrait encore s'allonger. Bon nombre de ces petits détails font que changements de position et d'orientation sont à éviter. L'idéal est de se trouver directement en bonne position. Dans le cas contraire, il vaut mieux écourter son séjour et recommencer en ayant corrigé l'approche, les chances d'effrayer le poisson peuvent être moins importantes. Ca y est, on est installé, l'agachon (ie l'affût) peut commencer. Bien évidemment, les chances de prises sont d'autant plus élevées que l'est la durée de l'apnée. Encore faut-il que le poisson soit à portée de tir. Pour l'attirer plusieurs possibilités: bruit de gorge, tapotement de la crosse sur le rocher, bulles d'air ... Encore que là, les avis divergent. De toute maniere, dans de nombreux cas, le poisson aura détecté votre présence avant même que vous lui ayez vu la moindre écaille. Enfin l'instant crucial: le tir. Même s'il faut savoir ne pas se précipiter, il est de bon ton de temps en temps de se transformer en lucky luke pour tirer des poissons démarrant précipitemment (tir d'instinct, réflexe) ou arrivant de face (précision). A la remontée aussi, la discrétion est de mise. Parfois le poisson n'est pas arrivé à portée de tir et donc il est important de ne pas l'effrayer pour espérer remettre ça. Pour remonter, on peut refaire le chemin inverse dans le cas d'une approche en retrait, ou s'écarter discrètement de son poste en profitant au maximum de la morphologie du fond. Pour la remise, soit on retente exactement au même endroit soit à un autre poste à proximité. Le choix de l'arbalète est conditionné par la clarté de l'eau et le type de poisson recherché. En eau trouble, vu que la visibilité est réduite, le modèle utilisé sera un 60 cm. En eau claire et/ou sur du poisson craintif, on choisira des longueurs allant de 100 a 120 cm, ou plus. Le meilleur compromis réside en un 75 ou un 90 cm avec une flèche de 100 à 130 cm en 6 ou 6,5 cm.



La coulée

La chasse à la coulée consiste à descendre vers le poisson pour le tirer en se laissant .... couler. La coulée commence à partir du moment où le chasseur atteint une flottabilite négative. La descente vers le fond s'effectue alors sans l'aide des palmes. Cette technique peut être assimilée à la chute libre chez les parachutistes. Durant toute cette phase, le chasseur sous-marin contrôle sa descente en écartant ou en ressérant les jambes pour gérer sa vitesse, en utilisant l'orientation de son corps et l'orientation de ses palmes pour se diriger. Ainsi, si au cours de la descente le chasseur souhaite aller vers la droite, il n'a juste qu'à réaliser une rotation de son corps dans cette direction pour voir sa trajectoire déviée. Les palmes servent alors de gouvernail. Comme pour l'agachon, la discrétion est un élément fondamental dans la bonne exécution d'une coulée et donc le canard a une grande importance. Là encore, on peut relativiser en fonction de la profondeur. Pour tenter de réduire au maximum les mouvements, on peut conseiller de garder la main qui sert à compenser près du masque pour d'une part compenser, mais aussi pour éventuellement masquer son regard de la main, de manière à ne pas effrayer le poisson par une attention trop fixante. Pour parfaire la discretion, l'arbalète peut être tenue le long du corps pour être pointée lentement vers la cible au fur et à mesure qu'on s'en approche. La coulée est une technique de chasse à part entière, mais sert également d'approche pour des techniques telles que l'agachon ou la chasse à trou. En ce qui concerne le matériel, la coulée est plutôt réalisée en eau claire et profonde, la principale difficulté étant de mettre le poisson à distance de tir. On utilisera donc une arbalète longue (100 cm et plus) avec des sandows puissants. La profondeur et le poids des poissons concernés par cette technique préconisent l'utilisation du moulinet.



La chasse à trou

Une des caractéristiques de la chasse sous-marine est d'aller là où se trouve le poisson et donc on est souvent obliger d'explorer les moindres recoins d'une roche pouvant servir d'abri. De nombreuses espèces sont concernées par ce type de chasse. On compte parmi elles les espèces sédentaires telles que congre, murène, mérou et autres rascasses. Bien sûr les grands classiques: sar, loup, muges .... Suivant le type de roche ou sa configuration, on peut parier du type de poisson que l'on peut trouver. Ainsi, ragues horizontales et autres failles verticales ou obliques sont des endroits privilégiés pour le sar. De même que les zones de madrépore aux mutiples issues ressemblant alors à un véritable morceau de gruyère. Autre configuration, autre poisson, on peut dire que pour le mérou ce sont plutôt les grosses anfractuosités sombres type grotte qui forment son habitat. Néanmoins, pas trop de généralités car suivant où l'on plonge (méditerrannée, atlantique, manche ...) les fonds sont différents et donc la flore l'est également, d'où un changement de moeurs. La chasse à trou intervient à n'importe quelle profondeur et bien évidemment, plus cela se fait profond, plus c'est difficile. En effet, la difficulté est croissante par le type de poisson recherché, par exemple le mérou, mais aussi par de petits problèmes liés au type de chasse lui-même: une flèche coincée dans le fond de la rague, un poisson difficile à extraire de son trou... plein de petits détails qui font que par acharnement on peu oublier qu'on est en apnée. On n'écarte pas également l'effet psychologique de la chose. Il peut être parfois difficile de rentrer dans un trou un peu plus sombre que les autres, ou encore les petites frayeurs telles que l'accrochage du tuba contre la roche, ce qui a pour effet irrémédiable le remplissage du masque. Comme quoi la chasse à trou n'est pas sans surprises. Ne seraient-ce pas des éléments qui la rendent aussi passionante ?? Encore une fois, la discéretion est de mise, surtout à l'approche du trou. Les coups d'arbalètes inopportuns contre la roche voueront quasi systématiquement toute tentative à l'échec. Même la main qui se pose contre la roche peut effrayer le poisson. Il faut être discret. Ainsi, on préférera aborder le trou par le dessus en tenant l'arbalète de telle sorte que le déclenchement du tir se fasse avec le pouce et non avec l'index, ou par côté, mais jamais de face. La pointe de la flèche doit être engagée à peu près au moment où l'on distingue l'intérieur du trou. De plus, son orientation suivra la direction du regard pour permettre un éventuel tir d'instinct. Souvent le trou observé est sombre et tous les recoins sont difficile sà discerner. Pas de panique, au bout de quelques secondes les yeux commencent à s'habituer à l'obscurité et certains détails supplémentaires apparaissent alors. Pour accélérer la chose, certains chasseurs ferment les yeux dans les deux derniers mètres de leur approche. Il peut arriver que la rague soit bondée et là, des doublets, voire des triplets peuvent être réalisés. Néanmoins, le deuxième ou le troisième poisson est la plupart du temps mal fléché et se décroche. On peut donc préférer faire plusieurs plongées fructueuses plutôt qu'une en en perdant et surtout tuant la moitié. En conséquence, on tirera d'abord ceux qui sont le plus éloigné du gros de la population pour recommencer ensuite.Chose importante, gérer ses pierres. Vous avez trouvé une belle rague, n'en prélevez pas tous ses habitants, cela ne sera que mieux pour vos plongées futures. La chasse à trou exige comme principale caractéristique pour l'arbalète la maniabilité. Il faut donc choisir des modèles courts, 50 à 75 cm, avec une flèche de 6,5 ou 7 mm équipée de préférence d'un ardillon court. De plus en plus utilisé le trident. A part sur du gros poisson, une puissance trop importante des sandows n'est pas justifiée, si ce n'est pour ... exploser vos flèches.


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